Des scientifiques russes viennent de retrouver un chiot préhistorique de 18.000 ans, appelé Dogor, extrait du pergélisol (en anglais : permafrost) russe au nord-est de la Sibérie.
Les experts du Centre suédois de paléogénétique ont pu confirmer que le spécimen avait été congelé pendant environ 18.000 ans à l’aide de la datation au carbone, mais des tests ADN approfondis n’ont jusqu’à présent pas permis de déterminer si l’animal était un chien ou un loup, ou bien encore du chaînon manquant entre les deux espèces. S’il s’agit d’un chien, cela en ferait le plus vieux jamais découvert.
Dogor : “je suis ton père…”
Dogor est un mot local désignant “ami”, mais également un jeu de mots en anglais “Dog or…” (un chien ou… ?) qui semble très approprié.
Le Dr Sergey Fedorov a déclaré : « Le centre possède la plus grande banque d’ADN d’Europe, regroupant tous les chiens canins du monde, mais dans ce cas, ils n’ont pas pu l’identifier du premier coup.
Des études fondées sur des découvertes antérieures dans le pergélisol sibérien suggèrent que les chiens ont peut-être été domestiqués il y a 27.000 à 40.000 ans.
We now have some news on the 18,000 year old #wolf or #dog puppy.
— Centre for Palaeogenetics (@CpgSthlm) November 25, 2019
Genome analyses shows it’s a male. So we asked our Russian colleagues to name it…
Thus, the name of the puppy is Dogor!
Dogor is a Yakutian word for “friend”, which seems very suitable. pic.twitter.com/epIz8mEpVW
Pour bon nombre d’archéologues, avec les résultats d’études en craniologie morpho-métrique, il s’agit de canidés pré-apprivoisés, dont la domestication n’a pas abouti pour des raisons interactives, pathologiques, climatiques ou environnementales.
On a retrouvé des sortes de variantes de loups déjà enterrés auprès des sépultures humaines en Chine datant de 100 000 ans.
Ainsi que des Aurignachiens datant de 27 000 ans avec un os de mammouth dans la gueule, ce qui était un rituel honorifique d’offrande pour remercier de la complicité des loups à la chasse avec les chasseurs cueilleurs, ce qui a amené la commensalité par le suite ayant contribué fortement à la domestication plénière, dont l’archéologie s’accorde à dire qu’elle s’est déroulé finalement il y a 13 000 ans avant JC.
Jean Hugues, Cynographe et ancien intervenant en archéologie avec l’INRAP.